La petite histoire du poil...
Dans l'Egypte antique, les femmes mais aussi les hommes s'épilaient avec de la cire d'abeille et des pinces à épiler. Ils usaient aussi parfois le poils en frottant avec une pierre ponce. L'épilation intégrale des prêtres avant d'entrer dans les temples était une marque de pureté.
En Grèce antique, l'épilation du pubis était courante, les femmes s'épilaient pour dissiper toute ressemblance avec les hommes. L'expression "l'épine douloureuse" fait référence aux poils durs qui repoussent après l'épilation.
Les femmes grecques issues des classes sociales aisées faisait appel à des épileuses de métier. Trois méthodes ont été rapportées :
-le brûlage des poils à la flamme de la lampe à huile,
-le rasoir
-les produits dépilatoires que l'on utilisait pour les poils pubiens mais aussi pour les barbes des messieurs. Cette crème dépilatoire était fabriquée à base de farine de poix sous forme d'emplâtre.
Dans la rome antique, les romains s'épilaient après les thermes (douches) les jambes pour les hommes et intégralement pour les femmes les plus aisées. Ils connaissaient la pince à épiler et utilisaient comme méthode l'arrachage grâce à la cire d'abeille ou les dépilatoires chimiques faites à base de poix, d'huile, de résine de pin, et de caustiques comme la chaux vive et le sulfure d'arsenic. Le brûlage était aussi usité à l'aide d'une coquille de noix incandescentes tout comme l'usure à base de la pierre ponce. D'autres "recettes" plus apparentées au philtre magique composé de sang de chauve-souris, de poudre de vipère ou de graisse d'âne perdureront jusqu'au moyen-âge.
A l'époque moderne les poils sont associés aux parties du corps comme honteuses par l'église et par certaine tradition. Les italiennes arrachent les poils les considérant comme malpropre et malséantes. Encore aujourd'hui les communautés de moines jaïn pratiquent l'arrachage à la main des cheveux comme un rituel.
En 1852, le traitement des teignes était l'épilation à la pince de tout le cuir chevelu.
Dans certaines régions du monde le poil peut encore nous surprendre, des indiennes d'amérique latine s'épilent intégralement pour se différencier des animaux alors que les femmes du Pérou quant à elles laissent leur poils, les exhibent même pour se différencier des indiennes. Le poil ou le cheveux constitue un enjeu socio-religieux, socio-économique et socio-politique.